ALLEMAGNE - Les élections de 1994

ALLEMAGNE - Les élections de 1994
ALLEMAGNE - Les élections de 1994

Allemagne: 1994, une année électorale chargée

En sept mois, de mars à octobre 1994, vingt élections se sont déroulées en Allemagne: des élections municipales réparties dans neuf Länder, huit renouvellements de diètes régionales, deux consultations nationales (élections européennes et élections fédérales) et la désignation d’un nouveau président de la République. La “super année électorale” tient au fait que, outre des élections venues à échéance en Allemagne de l’Ouest, les assemblées municipales et régionales démocratiquement élues pour la première fois en République démocratique allemande en 1990, dans l’attente de la réunification survenue le 3 octobre, devaient être renouvelées quatre ans plus tard. Après des sondages d’opinion plutôt favorables à l’opposition et surtout au Parti social-démocrate (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, S.P.D.), de 1991 à mars 1994, un renversement de tendance s’est produit au printemps de 1994, ponctué par la victoire des chrétiens-démocrates à l’élection présidentielle et aux élections européennes. À partir de la seconde quinzaine de septembre, les courbes de la C.D.U.-C.S.U. (Christlich-demokratische Union et Christlich-soziale Union) et du S.P.D. se rapprochaient, laissant planer un véritable suspense sur l’issue des élections fédérales du 16 octobre, surtout avec un Parti libéral (Freie demokratische Partei, F.D.P.) mal en point.

Roman Herzog, président de la République

Réduit à un rôle de représentation, le président de la République fédérale d’Allemagne est élu par un organe particulier, l’Assemblée fédérale (Bundesversammlung), composée des membres du Bundestag et d’un nombre égal de membres élus selon les principes de la représentation proportionnelle par les diètes régionales. Pour l’emporter, un candidat doit obtenir la majorité absolue au premier ou au deuxième tour, la majorité simple suffisant au troisième tour. Le vote se déroule traditionnellement le 23 mai, jour anniversaire de l’entrée en vigueur de la Loi fondamentale (Constitution) en 1949. Cette fois-ci, l’élection a eu lieu au Reichstag de Berlin. Il fallait trouver un successeur à Richard von Weizsäcker, C.D.U., arrivé au terme de ses deux mandats de cinq ans.

Cinq candidats se présentaient: Roman Herzog (C.D.U.), président de la Cour constitutionnelle fédérale, Johannes Rau, S.P.D., chef du gouvernement régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, Hildegard Hamm-Brücher, F.D.P., ancien ministre, et Jens Reich, biologiste d’Allemagne de l’Est, présenté par les Verts et les mouvements des droits civiques de l’ancienne R.D.A.; au dernier moment, l’extrême droite (les républicains) a annoncé la candidature de Hans Hitzle, une personnalité politique régionale peu connue. Roman Herzog ne l’a emporté qu’au troisième tour, par 696 voix contre 605 à Johannes Rau, sur 1 320 votants.

Né le 5 avril 1933 à Landshut (Basse-Bavière) dans un milieu modeste, Roman Herzog a été professeur de droit, ministre dans le Bade-Wurtemberg (1978-1983) et, en 1983, membre de la Cour constitutionnelle fédérale, qu’il préside depuis 1987. Par son élection, ce conservateur rassurant redonne confiance au chancelier Kohl, d’autant que les libéraux le soutiennent au troisième tour. Sur sept présidents de la République élus depuis 1949, quatre appartiennent à la C.D.U.

Huit élections régionales

Sur les huit Länder soumis à réélection, trois avaient des gouvernements dirigés par le S.P.D. et cinq par les chrétiens-démocrates. Dans la continuité des tendances des dernières années, ces élections se révèlent plus favorables au S.P.D., qui gagne un Land supplémentaire et participe, en Allemagne de l’Est, à deux gouvernements de grande coalition dirigés par la C.D.U.

En 1990, le S.P.D. et les Verts avaient repris la Basse-Saxe à la coalition C.D.U.-F.D.P. Le 13 mars 1994, avec seulement 44,3 p. 100 des voix (+ 0,1p. 100), le S.P.D. obtient de justesse la majorité absolue en sièges (81 sur 161) et gouverne seul sous la direction de Gerhard Schröder. Figure de proue de l’aile gauche du S.P.D., ce dernier avait essayé en vain de se faire élire à la présidence fédérale du parti en 1993 contre Rudolf Scharping, chef du gouvernement de Rhénanie-Palatinat. Mal placé dans les sondages pour la course à la chancellerie, celui-ci a dû solliciter le soutien de Gerhard Schröder dans les dernières semaines de la campagne pour les élections fédérales.

Sur les cinq Länder d’Allemagne de l’Est, le Brandebourg était le seul depuis 1990 à posséder un gouvernement dirigé par le S.P.D., associé aux libéraux et à Alliance 90 (les mouvements des droits civiques). Populaire mais contesté par une partie de l’opinion pour ses contacts avec la police politique de la R.D.A., le chef du gouvernement, Manfred Stolpe, ancien dignitaire de l’Église protestante, est confirmé dans ses fonctions par une majorité absolue confortable, avec 54,1 p. 100 (+ 15,9 p. 100), le 11 septembre.

Pour la troisième fois consécutive, après 1985 et 1990, les Sarrois donnent, le 16 octobre, une nouvelle majorité absolue en sièges (et non plus en voix) à Oskar Lafontaine, vice-président du S.P.D., adversaire du chancelier Kohl aux élections fédérales de 1990 (49,4 p. 100, soit une perte de 5 p. 100).

Le bilan régional des chrétiens-démocrates est moins positif que celui du S.P.D., même s’ils conservent la majorité absolue en Saxe et en Bavière. Le 11 septembre, en Allemagne de l’Est (Saxe), Kurt Biedenkopf, C.D.U., atteint même 58 p. 100 (contre 53,8 p. 100 en 1990). Ancien secrétaire général de la C.D.U., cet universitaire venu de l’Ouest entretient des rapports tendus avec Helmut Kohl. Fortement ébranlée par différentes affaires de corruption, la C.S.U. bavaroise a rétabli la situation en écartant les personnalités les plus compromises, comme le chef du gouvernement régional Max Streibl, successeur de Franz Josef Strauss en 1988. Avec un discours aux accents populistes, le nouveau chef du gouvernement, Edmund Stroiber, C.S.U., conserve la majorité absolue de son parti à Munich, le 25 septembre (52,8 p. 100).

La C.D.U. recule dans trois des Länder de l’Est soumis à réélection où, de surcroît, elle perd son partenaire libéral, victime de la clause des 5 p. 100, le minimum de voix requis aux élections pour avoir des députés. En Saxe-Anhalt, le 26 juin, la C.D.U. (34,4 p. 100) dépasse de peu le S.P.D. (34 p. 100). Celui-ci décide cependant de former un gouvernement minoritaire avec les Verts (5,1 p. 100), toléré, pour la première fois en Allemagne de l’Est, par les communistes réformateurs du Parti du socialisme démocratique (Partei des demokratischen Sozialismus), qui obtient 19,9 p. 100. La C.D.U. crie au scandale et fait des rapports entre le S.P.D. et le P.D.S. une des questions centrales de sa campagne pour les élections fédérales. Le F.D.P. et les Verts disparaissent des diètes de Mecklembourg-Poméranie antérieure et de Thuringe le 16 octobre. La C.D.U. reste le premier parti, mais n’échappe pas à la formation de gouvernements de grande coalition avec le S.P.D., le seul P.D.S. étant dans l’opposition.

L’affaiblissement de la C.D.U., l’effondrement du F.D.P., les bons résultats du S.P.D. et la poussée du P.D.S. (proche de 20 p. 100) à l’Est constituent les principaux enseignements des scrutins régionaux.

Élections européennes

Les élections européennes du 12 juin 1994 présentaient un grand intérêt car c’étaient les premières dans l’Allemagne unie, les précédentes ayant eu lieu le 18 juin 1989, cinq mois avant l’ouverture du Mur de Berlin. Seule consultation nationale entre les élections fédérales du 2 décembre 1990 et celles à venir du 16 octobre, elles constituaient une sorte de galop d’essai. Aussi se trouvèrent-elles dominées par des thèmes de politique intérieure laissant peu de place à un débat de fond sur l’avenir de l’Europe de Maastricht.

Le taux de participation électorale de 60 p. 100 est plus faible qu’en 1989 (62,3 p. 100) et 1979 (65,7 p. 100), mais plus élevé qu’en 1984 (56,8 p. 100). Bien que les Allemands de l’Est se rendent habituellement moins nombreux aux urnes qu’à l’Ouest, cette fois leur participation est plus forte (63 p. 100 contre 59,3 p. 100 à l’Ouest). La nouveauté du scrutin peut expliquer cet engouement.

Les chrétiens-démocrates redoutaient cette consultation sans enjeu véritable et propre à inciter les électeurs à se défouler contre le gouvernement de Bonn. Contre toute attente, la C.D.U.-C.S.U. (38,8 p. 100) fait mieux qu’en 1989 (37,8 p. 100), sans retrouver cependant les excellents résultats de 1979 (49,2 p. 100) et de 1984 (45,9 p. 100). Les 10,4 points d’écart entre 1979 et 1994 illustrent bien l’effritement de la C.D.U.-C.S.U., plus perceptible aux élections régionales qu’aux fédérales. Le recul au niveau fédéral est accentué par le fait que la C.D.U. est moins bien implantée à l’Est (32,2 p. 100) qu’à l’Ouest (40,3 p. 100). La moyenne fédérale doit tenir compte du fait qu’il y a davantage d’électeurs en Allemagne de l’Ouest, y compris Berlin (48,4 millions), que dans les cinq Länder de l’Allemagne de l’Est (12 millions).

Comme les élections européennes ne débouchent pas sur la formation d’un gouvernement, le vote libéral perd son intérêt stratégique et les résultats du F.D.P. sont toujours décevants: 6 p. 100 en 1979, 4,8 p. 100 en 1984, 5,6 p. 100 en 1989 et 4,1 p. 100 le 12 juin 1994. Le parti perd une nouvelle fois ses députés, comme en 1989.

Le S.P.D. recule à chaque élection européenne; parti de 40,8 p. 100 en 1979, il passe à 37,4 p. 100 en 1984 et à 37,3 p. 100 en 1989 pour chuter à 32,2 p. 100 (– 5,1 p. 100) en 1994. Le dépit de Rudolf Scharping après l’élection à la présidence de la République de Roman Herzog et les controverses sur le programme du candidat S.P.D. à l’élection fédérale expliquent cette contre-performance. L’écart de 8,6 p. 100 entre les résultats de l’Ouest (33,9 p. 100) et ceux de l’Est (25,3 p. 100) est encore plus net que pour la C.D.U. (la différence était de 7,4 p. 100).

Représentés au Parlement européen depuis 1984 (8,2 p. 100) et reconduits en 1989 (8,4 p. 100), les Verts atteignent en 1994 10,1 p. 100, avec là aussi un écart substantiel entre l’Ouest (11,2 p. 100) et l’Est (5,8 p. 100). Avec 7,1 p. 100 des voix, les républicains avaient fait une entrée spectaculaire au Parlement européen en 1989. L’extrême droite perd cette fois-ci près de la moitié de ses électeurs et n’atteint plus que 3,9 p. 100 (4,2 p. 100 à l’Ouest et 3 p. 100 à l’Est).

Avec 4,7 p. 100 des voix au niveau fédéral, les communistes réformateurs du P.D.S. manquent de peu leur entrée à Strasbourg. Mais, s’ils n’ont que 0,6 p. 100 à l’Ouest, ils enregistrent 20,6 p. 100 à l’Est, un chiffre qui traduit une nette progression par rapport aux élections de 1990. La division des années 1945-1990 continue à marquer les comportements électoraux dans l’Allemagne unie. Les autres partis ne sont pas aussi inégalement représentés entre l’Est et l’Ouest que le P.D.S., mais on peut relever que tous les partis fondés à l’Ouest sont moins bien implantés à l’Est qu’à l’Ouest.

Les députés allemands se répartissent ainsi au Parlement européen: S.P.D.: 40 (30 en 1989); C.D.U.: 39 (24); Verts: 12 (7); C.S.U.: 8 (7); rép.: 0 (6); F.D.P.: 0 (4).

Kohl fragilisé

L’affaiblissement du F.D.P. depuis 1993 faisait peser une énorme incertitude sur l’issue des élections fédérales du 16 octobre 1994 et entretenait de nombreuses spéculations sur les coalitions envisageables après le scrutin. La lutte contre le chômage, le financement du système social, la maîtrise du déficit public après l’unification étaient au cœur du débat électoral. L’avis de la Cour constitutionnelle fédérale autorisant la Bundeswehr à intervenir sous l’égide de l’O.N.U. en dehors de la zone couverte par l’O.T.A.N. et la proximité des élections européennes avaient occulté la politique extérieure dans la campagne électorale, d’autant que, dans ce domaine, le S.P.D. s’alignait sur le gouvernement fédéral.

L’incertitude sur l’issue du scrutin, entretenue par la bataille des sondages, explique peut-être que les 60,4 millions d’inscrits aient davantage voté en 1994 (79 p. 100) qu’en 1990 (77,8 p. 100), contrairement à la tendance générale au recul de la participation électorale. Il faut se souvenir des taux de participation supérieurs à 90 p. 100 en 1972 (91,1 p. 100) et en 1976 (90,7 p. 100). La tenue simultanée dans quatre Länder d’élections régionales ou communales, le même jour que les élections fédérales, a fait passer la proportion de bulletins nuls de 1,1 p. 100 à 1,3 p. 100, la Sarre détenant le record de 4,4 p. 100.

Les résultats des partis politiques peuvent se résumer ainsi: deux des trois composantes de la majorité conservatrice sortante (C.D.U. et F.D.P., mais pas la C.S.U.) reculent nettement mais restent au pouvoir; les trois partis de l’opposition de gauche (S.P.D., Alliance 90-Verts et P.D.S.) progressent de façon indiscutable mais sans réussir à s’installer au pouvoir.

La C.D.U. de Helmut Kohl passe de 17 millions de voix en 1990 (36,7 p. 100) à 16 millions en 1994 (34,2 p. 100) — un recul dû pour une bonne part au soutien accordé au F.D.P. L’autre branche de la Démocratie chrétienne, la C.S.U. bavaroise, moins favorable au F.D.P., progresse au contraire de 3,3 à 3,4 millions de voix ou de 7,1 p. 100 à 7,3 p. 100. C.D.U. et C.S.U., qui forment un groupe parlementaire commun à Bonn, obtiennent ensemble 19,5 millions de voix (41,5 p. 100) contre 20,3 millions en 1990 (43,8 p. 100), soit un recul de 2,3 p. 100. Même si cela constitue le plus mauvais résultat depuis 1953, la C.D.U.-C.S.U. a malgré tout réalisé l’exploit de ne plus descendre au-dessous de 40 p. 100 depuis 1953 — une performance unique en Europe.

Les pertes des libéraux sont sévères. Le F.D.P. recule de 5,1 à 3,2 millions de voix, c’est-à-dire de 11 p. 100 à 6,9 p. 100 (– 4,1 p. 100), avec un effondrement spectaculaire en Allemagne de l’Est, où il passe de 12,9 p. 100 à 3,5 p. 100. Depuis le retrait de son ancien président charismatique, Hans-Dietrich Genscher, le F.D.P. ne parvient plus à se distinguer idéologiquement de la C.D.U. et les électeurs ne sentent plus la nécessité de voter pour lui. C.D.U.-C.S.U. et F.D.P. recueillent ensemble 22,7 millions de voix (48,4 p. 100) — ils ne détiennent plus la majorité absolue des voix; en perdant 2,7 millions de voix, ils reculent de 6,4 p. 100. C’est bien la coalition des perdants.

Dans l’opposition, le S.P.D. se comporte mieux qu’aux européennes. De 1990 à 1994, il progresse de 15,5 à 17,1 millions de voix et de 33,5 p. 100 à 36,4 p. 100 (+ 2,9 p. 100). Ce résultat honorable efface la lourde défaite de 1990 mais sans revenir à 1987 (37 p. 100), à 1983 (38,2 p. 100) et aux performances de 1969 à 1980 situées entre 42,6 p. 100 et 45,8 p. 100. Pour consolider son autorité au niveau fédéral, le président du S.P.D., Rudolf Scharping, démissionne de ses fonctions de chef du gouvernement de Rhénanie-Palatinat pour se faire élire président du groupe S.P.D. au Bundestag, suivant l’exemple de son adversaire Kohl en 1976.

Les Verts, boudés par les électeurs en 1990 pour leur hostilité à l’unification allemande (1,7 million de voix et 3,8 p. 100), reviennent à des proportions plus normales (3,4 millions de voix et 7,3 p. 100), soit un gain de 3,5 p. 100. Les communistes réformateurs du P.D.S. progressent aussi, mais moins que le S.P.D. et les Verts; ils passent de 1,1 à 2 millions de voix et de 2,4 p. 100 à 4,4 p. 100 (+ 2 p. 100). L’écart entre l’Est (19,8 p. 100) et l’Ouest (1 p. 100) est saisissant. Ayant gagné quatre circonscriptions à Berlin-Est, le P.D.S. est représenté au Bundestag, même avec moins de 5 p. 100 des voix au niveau fédéral. Le P.D.S. s’affirme comme le parti des nostalgiques du communisme de la R.D.A. et des frustrés de l’unité allemande.

La gauche totalise 22,6 millions de voix et 48,1 p. 100 des suffrages, juste derrière la droite (22,7 millions de voix et 48,4 p. 100). La reprise économique et une meilleure maîtrise du problème des réfugiés ont laminé l’extrême droite, réduite de 987 000 à 875 000 voix, soit de 2,1 p. 100 à 1,9 p. 100.

La répartition des sièges illustre les nouveaux rapports de forces. La C.D.U.-C.S.U. compte 294 sièges (– 25), le F.D.P. 47 (– 32), soit 341 pour la coalition sortante (– 57). Le S.P.D. en a 252 (+ 13), les Verts 49 (+ 41) et le P.D.S. 30 (+ 13), soit 331 sièges pour l’opposition (+ 67). L’écart entre les deux camps n’est plus que de 10 sièges, contre 134 en 1990. Avec 341 sièges, la coalition n’a que 4 sièges de plus que la majorité absolue (337 sièges sur les 672 du nouveau Bundestag).

Helmut Kohl est réélu chancelier de justesse, le 15 novembre, avec 338 voix (une de plus que la majorité absolue). Avec une majorité réduite au Bundestag et une seconde Chambre, le Bundesrat, dominée par le S.P.D. grâce à ses fortes positions dans les Länder, le chancelier Kohl, qui quittera le pouvoir au plus tard en 1998, a devant lui un dernier mandat difficile avec une coalition fragilisée qui peut se rompre avant la fin de la législature.

La C.D.U. détient la présidence de la République (Roman Herzog), la chancellerie (Helmut Kohl) et la présidence du Bundestag (Rita Süssmuth a été brillamment réélue le 10 novembre par 555 voix sur 669) mais son pouvoir est menacé par l’affaiblissement de son partenaire libéral et par l’effritement de ses propres positions sur le plan régional. C.D.U. et C.S.U. ne gouvernent plus que dans six Länder sur seize, dont quatre où elles partagent le pouvoir avec le S.P.D. L’Allemagne unie est en fait gouvernée par une sorte de grande coalition qui contraint les principaux partis à rechercher et à pratiquer le consensus.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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